Cuisine d’ailleurs : le Maroc à table

Colorée, parfumée aux diverses épices, elle a puisé ses sources d’abord dans la cuisine hispanique héritée de l’occupation par les Maures de l’Espagne du Moyen-Age, et ceci pendant des siècles. Puis à partir des 7ème et 8ème siècles de notre ère, elle s’est enrichie de la cuisine judéo-arabe, venue de Tunisie, plus spécialement de Kairouan, la ville Sainte.

Cette influence mauro-hispanique se retrouve dans certains plats sucrés ou salés comme la pastilla, présentée à l’intérieur de deux larges feuilles de brick, que l’on peut manger farcie au pigeon, un véritable délice des Dieux. Le couscous marocain, connu aujourd’hui mondialement, se présente sous plusieurs formes. Il peut être sucré mêlé à des grains de grenade, du miel, accompagné de poulet ou de viande, énormément de légumes, sans oublier la courge, cuite au four et confite, et qui rend à ce plat une incomparable douceur.

L’aigre doux se retrouve souvent dans les plats marocains, à l’instar des plats asiatiques.

Toute la pâtisserie est à l’avenant, petites briouats au miel qui se dévorent en une bouchée, makroud, backlava et autres friandises les unes meilleures que les autres, sans oublier les cornes de gazelle que tout le monde connait.

La cuisine marocaine que je connais depuis de longues années évolue elle aussi ; elle s’essaye à inventer de nouveaux plats, de nouvelles présentations d’influence occidentale. Je trouve personnellement que c’est dommage car cela peut occulter petit à petit cet orientalisme, ces saveurs relevées, ces senteurs sublimes que l’on adore.

La cuisine marocaine est une cuisine méditerranéenne caractérisée par sa variété de plats venus essentiellement  de la cuisine berbère aux influences arabes et juives. Malgré ses traits communs avec les cuisines des autres pays Nord Africains, elle a su conserver son originalité et ses spécificités culturelles uniques. En 2015 elle a été classée 2ème cuisine au monde par le site World Sim.

Notre sélection de tables à Marrakech

Certains restaurants comme le Al Fassia sont le garant des traditions marocaines qu’ils entretiennent sans jamais les oblitérer. Celui-ci est tenu par deux femmes originaires de Fès, qui proposent la traditionnelle et originale cuisine marocaine avec tout son apparat (grand choix de salades et de plats, pâtisseries et thé à la menthe). Ne manquez surtout pas une visite à cet établissement en plein centre de Guéliz.

D’autres grands hôtels ont tous adopté la présentation simultanée de deux cuisines : l’occidentale et l’orientale.

C’est ainsi que la Palmeraie Palace, premier palace historique de la Palmeraie de Marrakech est la pièce maîtresse de Palmeraie Resorts. Cet hôtel 5 étoiles s’est offert une cure de jouvence, visant à offrir une nouvelle expérience globale pour le client et représente aujourd’hui un joyau de l’architecture arabo-andalouse, un élégant mélange de tradition, d’authenticité et de modernité. Un renouveau culinaire a été instauré à La Palmeraie avec la nomination de Hassan Agouzoule en tant que chef exécutif.

Son objectif est aujourd’hui de mettre son inspiration et sa créativité au service de Palmeraie ressorts : « le terroir est ma ligne directrice dans toutes mes actions. Je m’attache à mettre en avant la gastronomie marocaine revisitée avec des produits méditerranéens et asiatiques ».

Il nous propose une cuisine agréable avec des plats traditionnels marocains revisités avec une présentation très sophistiquée. Plus de vingt années d’expérience aux côtés des plus grands chefs dans les plus grandes institutions du Royaume lui ont inculqué les bases d’une cuisine sélective. Il s’exprime à travers nos palais par un mince filet d’huile d’olive, un pistil de safran une darne de saumon légèrement rosée ou parfois un légume perdu de vue au profit d’un autre.

Dans la belle carte du restaurant  « La Karmoussa » il présente tous les plats traditionnels du Maroc sans oublier la tangia marrakchia au bœuf et agneau, semoule et légumes du marché, plat mythique de la cuisine marocaine. Le service est parfait dans un décor très agréable. Une visite gastronomique à ne pas manquer.

L’hôtel Sofitel bien connu depuis longtemps a fait peau neuve. Un restaurant tout à fait réussi avec un décor beaucoup plus moderne, à l’occidentale mais avec beaucoup de notations arabo-andalouses.

A souligner, le Chef Hamed propose entre autres, un petit déjeuner royal servi sur trois niveaux entre le patio, la piscine et le jardin.

Ce bel établissement vous propose dans son restaurant « l’Orangerie » une carte très bien équilibrée, des spécialités marocaines, ainsi une soupe la harira marrakechia servie avec des dattes et du lait caillé ou alors une chorba de légumes et ses boulettes de poulet ou encore une soupe de potiron au ras el hanout, le tout parfaitement délicieux. Les entrées viennent ensuite comme à l’ordinaire avec une sélection de salades marocaines végétariennes à la charmoula comme saveur de la médina : millefeuilles de mechouia, variété de briouats « terre et mer », pastilla forestière au gibier de l’Atlas, pyramide de légumes au citron confit.

Enfin, vous pourrez choisir entre poissons ou viandes avec un filet de daurade cuit à la mode fassi, un coquelet avec une cuisson à l’étouffée, au citron confit et aux olives, un tagine de gigot d’agneau à la tomate et aux oignons parfumé au miel et au safran ou bien un couscous royal. Il faut féliciter le Chef pour sa parfaite connaissance et son goût parfait pour présenter le tout avec beaucoup de sophistication et de modernité. C’est une table à ne pas manquer.

A quelques kilomètres du centre de Marrakech, sur la Route de Fès, se trouve un magnifique établissement le Selman qui a gardé une architecture hispano mauresque. Le lobby de l’hôtel est d’un luxe inouï orné d’antiquités venues du monde entier que la  famille propriétaire a recueilli tout au long de ses voyages. Les chambres sont très confortables, un Spa raffiné comprenant hamam, sauna, soins… est à votre disposition.

Le tout s’ouvre sur des immenses jardins bien entretenus au fond desquels vous pourrez visiter le haras qui abrite plusieurs purs sangs et quelques poneys pour les balades. Le haras est d’une propreté inimaginable, des garçons sont préposés pour le nettoyage immédiat des excréments.

S’il fait beau vous pourrez déjeuner sur la véranda extérieure à l’établissement ou en cas de mauvais temps vous replier sur une magnifique salle à manger intérieure. Les prix sont élevés mais cela en vaut la peine.

La cuisine est simple mais de bonne qualité avec de bons produits et toujours une légère consonance orientale qui peut se traduire par quelques épices ou quelques plats pimentés. Très bel établissement à visiter.

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