Christophe ARIBERT, un cuisinier engagé

Après 20 ans passés aux Terrasses, le restaurant étoilé du Grand Hôtel d’Uriage-Les-Bains, Christophe Aribert est désormais chez lui, dans une maison qui porte son nom, résolument tournée vers la nature.

En arrivant face à cette majestueuse bâtisse du XIXe siècle adossé à la colline, face au parc d’Uriage-Les-Bains, le regard est instantanément captivé par la beauté des lieux. La Maison Aribert, ouverte le 7 février dernier, accueille avec majesté dans un écrin de verdure protégé par les montagnes alentours. Attiré par la terrasse du café, intrigué par ce bâtiment habillé de bois -dans lequel a pris place le restaurant gastronomique- le visiteur se presse d’emprunter le chemin qui mène vers ce petit paradis.

Une maison éco-responsable
En créant cet établissement, à la fois restaurant gastronomique, café et chambres d’hôtes, Christophe Aribert s’est attaché au respect d’une totale éco-responsabilité. Avec l’aide de Joëlle Personnaz, architecte et géobiologue locale, l’hôtel fonctionne avec un impact presque nul sur son environnement. Les chambres sont exclusivement composées de matériaux écologiques (pierres locales, peintures aux pigments naturels), le toit du restaurant est végétalisé, et le chauffage assuré par chaudière à granules. L’eau captée à la source et l’électricité vient du réseau vert de Grenoble. Même les vêtements du personnel sont composés de lin bio, et fabriqués en France. Et pour aller plus loin, le chef s’est inspiré, après deux séjours en Asie -l’un en Corée, l’autre au Japon- des principes du Feng Shui pour assurer à sa maison une circulation optimale des énergies. A entendre le chef, le principe fonctionne : « À 99 %, toutes les personnes qui franchissent notre porte nous disent qu’elles se sentent bien chez nous ».

Une cuisine végétale
La philosophie du chef est palpable dans ses assiettes. Le restaurant gastronomique se concentre majoritairement sur les légumes, issus de productions locales, et bientôt du jardin cultivé en permaculture près des cuisines. La viande se fait rare, à l’exception de la volaille et d’un fabuleux pigeon, poché puis rôti, accompagné de blette, graines de courge et pousses de moutarde, dont la cuisson est absolument remarquable. Il en est de même pour le Cristovomer, un poisson de lac d’altitude, élevé par la ferme d’Archiane dans le massif du Vercors, servi fondant avec petits pois et navet. L’œuf cuit à basse température marque l’esprit et affole les papilles par son incroyable jeu de texture et de parfums, chaque bouchée amenant au palais une nouvelle surprise. Le repas se conclut dans cette même harmonie végétale par des desserts frais et légers : fraise, rhubarbe et mousse au lait de brebis. Ravioles de fruits de la passion, crème glacée caramel et granité thym citron, dans un parfait équilibre entre gourmandise, fraicheur et acidité. Et pour boire avec tout cela faites confiance à Jean-Jacques Reuil, le sommelier, dont les 400 références en cave, sélectionnées majoritairement en bio, voire en biodynamie, permettent de jolis accords. maisonaribert.com

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