LE MARCEL (Vieux-Nice) : la bistronomie haute couture

Si Marro rime avec bistrot, c’est en hommage à son papa Marcel que Karine Marro-Guffanti a choisi ce sous-vêtement emblématique de la France pour nommer son nouveau restaurant dédié aux plats bistrotiers depuis cet été. La trépidante Karine, diplômée de l’Ecole hôtelière des Roches en Suisse, veille ici sur la carte et le personnel fidèle, à l’instar de « Yudi » au sourire accueillant et accent de Bali, ou du directeur de salle « papy », petites lunettes posées sur une moustache rassurante. Aux fourneaux officie une équipe sous la supervision du Chef Jean-Luc Rossi, celui du Grand Balcon tout proche (lire ci-dessous) pour proposer une carte resserrée sur les produits et plats savoureux. Chaises confortables (dessinées par Karine), nappes et serviettes en tissus participent à l’atmosphère de bistrot chic. Celle qui avoue « être en transe lorsque je vois arriver mes Saint-Jacques fraîches sélectionnées » signe avec son Chef des plats mythiques : Carpaccio d’artichauts violets, radis du pays et copeaux de parmesans (voir photo) ; Tartare de dorade en ceviché de fruits de la passion et ses graines de sésames (clin d’oeil à Cyril Lignac); Cassolette feuilletée d’escargots de Bourgogne en Barigoule (hommage à Paul Bocuse, voir photo) ; Os à moelle à la fleur de sel et mesclun ; Joue de boeuf confite au vin rouge, carottes et oignons nouveaux ; Madeleines de Proust (à la fleur d’oranger) et mousse au chocolat noir 70%.

Une décoration soignée pour un restaurant à plusieurs facettes

Dès l’entrée, le ton est donné : le bar avec ce zinc, conducteur de chaleur, distribue les pièces. A droite pour la salle où trône un violon d’Arman (« un cadeau de mon papa ») avec ses tableaux accrochés… au plafond, en sous-sol pour une expérience souterraine digne des tavernes parisiennes, à l’étage pour un dîner en tête-à-tête des plus romantiques. Seuls trois piliers ont été conservés avant cette rénovation de fond en combles qui a enfanté du « Marcel ». La fille accouche du père… l’histoire d’une vie dédiée à la restauration depuis papy Jeannot débarqué de Limone, fuyant l’Italie franquiste, qui ouvre une boulangerie-pâtisserie à Nice, puis un bar, ensuite une brasserie et d’autres établissements que l’emblématique : Marcel Morra ouvrira le « Mac Mahon », le « Mooréa » (Saint-Laurent-du-Var)… Karine se lance avec le « Carina » sur le touristique Cours Saleya niçois, avant d’enfanter du « Grand Balcon » bien connu des Niçois depuis 2002. Aujourd’hui, elle transforme l’essai pour redonner aux tables niçoises la réputation qu’elles méritent ! Depuis peu, Karine (en photo) a rouvert une boulangerie « Jeannot » en clin d’oeil émouvant à son grand-papa. La « Paloma », du nom de sa fille… ce sera pour beaucoup plus tard… D’ici-là, beaucoup d’assiettes auront été servies au « Marcel » pour notre grand régal.

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Le Marcel

11, rue de l’Abbaye

Vieux-Nice

Menu du midi à 17 euros. Carte le soir (prix moyen 25 euros)

Tel. : 04 97 20 14 84

www.marcelbistrochic.com

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