Confessions Gourmandes : Patrick PREJEAN

Confessions gourmandes de Patrick Préjean par Paul Wermus

Le jeu d’acteur, Patrick Préjean est tombé dedans quand il était petit… Fils de comédien (Albert Préjean), il débute chez Gruss, ancien élève du Conservatoire National d’Art Dramatique, à son palmarès plus de 80 pièces, du « Dindon » à « La Puce à l’oreille », en passant par  « Cyrano ». Au cinéma, il tourne sous la direction de Jacques Demy (Peau d’Ane), Gérard Oury (Le Cerveau), Jean-Paul Rappeneau (Les mariés de l’an II), sans oublier la série des gendarmes aux côtés de Louis de Funès dans le rôle du Maréchal des Logis « Perlin ». Omniprésent dans les séries télé populaires telles que « Femmes de loi », « Une famille formidable »… Autre corde à son arc : le doublage de l’acteur américain Nicolas Cage à Sylvestre dans « Titi et gros minet ».

Membre de l’Académie Alphonse Allais, ce bon vivant célèbre pour son coup de fourchette a aussi des talents de maître-queux. Il cuisine avec la même passion, la même dextérité, la même gourmandise que lorsqu’il revêt son costume d’acteur sur scène. Passer à table avec Patrick Préjean est toujours un plaisir de fin gourmet !

Paul Wermus : Vos premiers souvenirs gourmands ?

Patrick Préjean : Lorsque mes parents jouaient au théâtre à Lyon, ils m’ont fait découvrir les fameux « bouchons » et toutes ses spécialités comme les quenelles, les rognons, et même le Beaujolais !

P.W. : Cuisinez-vous ?

P.P. :  J’ai deux spécialités qui m’ont été soufflées par Michel Guérard : le tournedos de veau au foie gras frais à la crème de ciboulette et la coquille Saint-Jacques à l’effeuillé d’endives.

P.W. : Et votre épouse est-elle aux fourneaux ?

P.P. :  Elle me concocte quelques spécialités sétoises, sa ville natale comme les couteaux, les moules farcies ou encore la bourride.

P.W. :  Quels sont vos plats préférés ?

P.P. : J’ai une passion pour les viandes en croûte, j’adore, le saucisson lyonnais aux pistaches et la pièce de Charolais en brioche, sauce Périgourdine.

P.W. : Et à table que détestez-vous ?

P.P. : Si vous m’invitez, évitez de préférence le fromage de tête et la sauce madère.

P.W. : Vous êtes un accro des bistros ?

P.P. : Je vous conseille « Le Costaud des Batignolles », (10 rue Brochand) dans le 17e pour son carpaccio de poire à la truffe et à la mozzarella, les oeufs pochés au fumé de crustacés. Je fréquente aussi régulièrement « Le Terroir Parisien » tenu par Yannick Alléno, notamment pour ses terrines, sans oublier « Caïus » (6 rue d’Armaillé) pour sa cuisine du marché.

P.W. : Et la cuisine étrangère ?

P.P. : J’ai découvert une incroyable maison « Kei kobayashi » (5 rue Coq Héron), près des Halles. Ce chef japonais travaille les produits français à la nippone et c’est spectaculaire !

P.W. : Fréquentez-vous les grandes maisons ?

P.P. : Moins que par le passé. Mais je n’ai pas manqué d’aller chez Guy Savoy à l’Hôtel de la Monnaie pour sa soupe aux artichauts et aux truffes et son fameux saumon.

P.W. : N’êtes-vous pas plus gourmet que gourmand ?

P.P : J’ai ce qu’on appelle la mémoire du goût. On n’oublie jamais ce qu’on a dégusté dans des maisons exceptionnelles comme Loiseau, Gagnaire, Lamelloise ou Troigros.

P.W. : Vous ne jurez que par la ville de Sète ?

P.P : C’est à cause de mon épouse, elle m’a fait découvrir deux maisons exceptionnelles : « La Seyne », un sublime restaurant de poissons et de fruits de mer et « La Coquerie » (1 étoile au Michelin) qui propose une cuisine du marché qui change quotidiennement.

P.W. : Vous qui êtes au théâtre chaque soir, quand et où dînez-vous ?

P.P : Je soupe après le Condrieu, habituellement dans des brasseries comme « Le Grand Colbert », rue Vivienne, ou au « Vaudeville » Place de la Bourse.

P.W. : Le grand gaillard que vous êtes suit-il des régimes ?

P.P. : Disons que je fais attention. Je ne bois plus comme jadis une bouteille après  chaque repas !

P.W. : Vous qui incarnez René le vigneron dans « Une famille formidable », quels sont vos vins préférés ?

P.P. : Les vins du Languedoc-Roussillon, les Côtes du Rhône, les Beaujolais, un peu moins les Bordeaux. Avec l’âge, je ne supporte plus les vins toniques. J’ai trop bu de mauvais champagnes dans les cocktails parisiens, donc je sélectionne, je ralentis sur les blancs mais j’adore les Condrieu… J’ai jusqu’à 700 bouteilles dans ma cave de ma maison de Colombes.

P.W. : Vous êtes sur une île déserte qu’emportez-vous ?

P.P. : Un Pic Saint Loup (un vin du Languedoc), un foie gras frais et des ravioles aux cèpes.

P.W. : Qu’est-ce qui vous insupporte à table ?

P.P. : Un service cérémonieux, un personnel prétentieux et tous ces faux grands restaurants.

P.W. : Etes-vous capable de traverser la France pour une bonne table ?

P.P. : Absolument ! Je m’apprête à faire 700 km pour aller à Vienne pour découvrir la cuisine du nouveau chef qui vient de reprendre « La Pyramide »

P.W. :  Vous êtes actuellement sur scène ?

P.P. : Je joue le « Schmilblick » de Pierre Dac jusqu’au 8 janvier au théâtre d’Edgard, dans le rôle de Gédéon Bournemeau, ce qui me change de Cyrano !

P.W. : Avez-vous une devise ?

P.P. : Comme dirait Pierre Dac : « Parler pour rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes de ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir ».

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